Maghreb des films 14 mai  - au 20 mai 2025 
Aïcha

 
mercredi à 20 h 30 Dimanche à 20 h 30 
Film de Mehdi M. Barsaoui - France, Tunisie, Italie - 2h 03 - avec Fatma Sfar, Yassmine Dimassi, Nidhal Saadi 
Aya, la vingtaine, vit encore chez ses parents dans le sud de la Tunisie et se sent prisonnière d'une vie sans perspectives. Un jour, le minibus dans lequel elle fait quotidiennement la navette entre sa ville et l'hôtel où elle travaille s'écrase. Seule survivante de l'accident, elle réalise que c'est peut-être sa chance de commencer une nouvelle vie. Elle se réfugie à Tunis sous une nouvelle identité, mais tout est bientôt compromis lorsqu'elle devient le principal témoin d'une bavure policière. 
Faisant savamment monter la pression, Mehdi Barsaoui utilise d’angoissants plans en plongée dans des escaliers, met en image un cauchemar en boîte de nuit avec l'homme le visage ensanglanté, tente une scène d’évasion par les toilettes, poussant peu à peu son personnage dans ses retranchements. (Abus de Ciné) 
Un vrai coup de maître pour ce film tunisien qui épouse avec ravissement les contours du thriller et du drame social. (aVoir-aLire.com) 




Les enfants rouges - En présence du réalisateur samedi

samedi à 17 h – lundi à 20 h 30  
Film de de Lofti Achour – Tunisie, France, Belgique, Pologne – 1h38 – avec Ali Hlali, Wided Dadebi, Yassine Samouni 
Alors qu’ils font paître leur troupeau dans la montagne, deux adolescents sont attaqués par des Jihadistes. Nizar 16 ans, est tué tandis qu’Achraf, 14 ans, doit rapporter un message macabre à sa famille. Inspiré de faits réels, Les Enfants Rouges est une plongée onirique dans la psyché blessée d'un enfant et son incroyable capacité à surmonter le trauma. 
Un drame difficile, inspiré de faits réels survenus en Tunisie, et passés sous silence en France certainement du fait qu’ils ont eu lieu deux jours après les attentats du 13 novembre 2015 à Paris. 

Le film se présente comme « un voyage initiatique hors du commun où l'innocence est confrontée à l'horreur, l'enfance au monde adulte ». En effet, il touche deux jeunes bergers de 14 et 16 ans partis faire paître leurs chèvres dans la montagne. Attaqués par des intégristes, le plus âgé est décapité, tandis que l’autre, son cousin, est chargé par les djihadistes de ramener la tête tranchée à la famille. Malgré l’effroi que peut inspirer cet événement, le réalisateur et sa scénariste, Nicole de Pontcharra, parviennent à un récit maîtrisé, poétique, loin de toute explication géopolitique. Le sujet du film n’est pas là. La mise en scène, avec des plans d’une époustouflante beauté, aide à supporter le fond du drame. Une partie des interprètes, repérés après de longs castings sur place, sont magnifiques. Le jeune Ali Hlali, avec sa dentition irrégulière, illumine le film. Tout comme la jeune fille, dont son cousin était amoureux, éblouissante et qui dans l’un des derniers plans du film, a ému bien des personnes dans la salle. 
En somme, un vrai coup de cœur. (ACRIRA) 

 
Les Tempêtes
 
 Samedi à 21 h  
Film de Dania Reymond - France, Belgique, Algérie - 1h 24 - avec Camélia Jordana, Khaled Benaissa, Shirine Boutella 
D’étranges tempêtes de poussière jaune s’abattent sur la ville. Nacer, journaliste, couvre le phénomène pour son journal. Alors que les évènements inexpliqués se multiplient, sa femme Fajar réapparaît. Face à des vents de plus en plus menaçants et tandis que la ville semble sombrer dans la folie, Nacer devra dénouer un passé qui le hante. 
Faire de la tempête de sable un lieu de passage entre la vie et la mort : c’est la belle idée qui structure le premier long métrage de Dania Reymond-Boughenou. (Cahiers du Cinéma) 
Textures cendrées, lumières automnales, personnages barricadés dans la douleur et le secret : avec une économie de moyens et beaucoup de subtilité, Dania Reymond donne corps au spleen d’une société tout entière. (L'Obs) 

La Source   

 jeudi à 20 h 30 
Film de Meryam Joobeur - Tunisie, France, Canada, Norvège, Qatar, Arabie Saoudite - 1h 58 - avec Salha Nasraoui, Mohamed Grayaa, Malek Mechergui 
Dans un village reculé de Tunisie, Aicha et Brahim sont dévastés par le départ inexpliqué de leurs fils, partis pour une guerre indicible. Quand l’un d’eux revient avec une mystérieuse fiancée voilée et muette, les parents décident de taire ce retour. Mais Bilal, un policier et ami de longue date, enquête sur des événements inquiétants. Ses suspicions ne tardent pas à le mettre sur la piste de la famille. 
Qu’elle filme le littoral à la fois grandiose et effrayant du nord de la Tunisie ou cadre ses personnages au plus près de leurs visages (superbe photographie, riche en textures, du chef opérateur canadien Vincent Gonneville), la jeune cinéaste crée des images oniriques d’une puissance rare. (Télérama) 
Pour son premier long qui dialogue avec le récent Rabia, Meryam Joobeur aborde ce sujet complexe en créant un contraste entre l’ultra- réalisme de la situation et le traitement onirique assumé de sa mise en images, traduisant ainsi le trouble de cette mère perdant peu à peu ses repères. Et la maîtrise avec laquelle elle s’y emploie force l’admiration (Première) 


L'Effacement  

 vendredi à 20 h 30 – dimanche à 17 h 30  
Film de Karim Moussaoui - France, Allemagne, Algérie - 1h 33 - avec Sammy Lechea, Zar Amir Ebrahimi, Hamid Amirouche 
Réda vit chez ses parents dans un quartier bourgeois d'Alger. Il occupe un poste dans la plus grande entreprise d’hydrocarbures du pays dirigée par son père, un homme froid et autoritaire. Sous tous ces vernis apparents, Réda dissimule un mal-être profond. Un jour, le père meurt et un événement inattendu se produit : le reflet de Réda disparaît du miroir… 
Le cinéaste confirme qu’il est un formidable conteur, apte à créer des métaphores efficaces sur les fêlures de la société algérienne, ses rapports de classe et de genre compliqués (glaçante scène de violence contre une jeune femme dans un restaurant chic), mais aussi les humiliations dont peut être victime sa jeunesse (l’annonce d’un licenciement par téléphone, entre autres), par-delà les différences de statut. L’effacement est donc le meilleur film de son auteur et nous ne pouvons que le recommander. (aVoir-aLire.com) 
Karim Moussaoui décrit son film comme une exploration du patriarcat et de ses répercussions sur la jeunesse algérienne, et en particulier sur la difficulté pour certains de "devenir un homme" sous la tutelle écrasante de la génération précédente : "Je décris en effet la survivance de structures très archaïques, le souhait des parents – du père, oui, en particulier,– à ce que leur fils trouve un métier qui le fasse vivre, à défaut de lui plaire, épouse une femme intelligente et instruite, mais qui corresponde aux stéréotypes et accepte d’être le pilier de la famille, de s’occuper des enfants…" 



Animations 
Samedi 17 mai
Entre des deux films, rencontre avec le réalisateur Lofti Achour
 
Couscous - PAF 12 €

 
Inscriptions au repas