L'Ange Film argentin, espagnol
de Luis Ortega - 1h 58 - avec Lorenzo Ferro, Chino
Darín, Daniel Fanego Au début des années 70, la
« révolution argentine » (doux
euphémisme pour qualifier la dictature militaire) connait ses derniers
feux.
C'est à ce moment-là que le pays voit surgir un ange noir, un sale
gosse à la
gueule parfaite qui va voler et tuer à foison sans une once de
culpabilité. Nulle complaisance ici, ni psychologie
de bazar, mais l'impression d'un
enivrant voyage au bout de la nuit qui, sous des atours sexy, révèle la
face
sombre d'un pays comme sidéré et anesthésié. Il y a du Pablo Larrain
chez Luis
Ortega dans cette façon de donner à son film des allures de messe
noire. (Première) La mise en scène est inventive, la bande-son du tonnerre, la photographie splendide. Des choix contrastant avec la noirceur des actes de Carlito. (Le JDD) NB : l'acteur Chino Darin est
le fils de Ricardo Darin.
mercredi à 20h30,vendredi à 18h et
dimanche à 20h30
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Mon père Film péruvien, allemand,
norvégien d’Álvaro Delgado-Aparicio - 1h 41 - avec
Junior Béjar Roca, Amiel Cayo, Magaly Solier Cruel comme toute tragédie, économe
comme un western, Mon Père est
à la fois le récit d'un désenchantement et une ode à la transmission.
(Première) Le lien entre le père et le fils,
détruit puis reconstruit, passe par l'art
traditionnel du retable, et notamment dans le modelage des multiples
figurines
en plâtre qui peuplent ces boites colorées illustrant des récits
religieux,
historiques ou populaires... D'une beauté formelle, cette
impressionnante
première réalisation, entièrement jouée en langue quechua... est un
conte sur
la filiation, où l'art permet à l'amour d'un père et d'un fils de
transcender
la mort et l'infamie sociale. (Libération) jeudi à 20h30, dimanche à 15h, lundi à 20h30 |
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Les Héritières Film paraguayen,
allemand, uruguayen, norvégien, français, brésilien de
Marcelo Martinessi -1h 38 - avec Ana Brun, Margarita Irún, Ana Ivanova
Un film de femmes au pluriel, drôles, gouailleuses,
contrastées, à qui le
cinéaste rend hommage à travers un regard mi-taquin mi-attendri. (Les
Inrocks) Cette chronique intime, primée à Berlin, commence dans la
grisaille et se
pare progressivement de couleurs. C'est une belle réflexion sur les
surprises
de l'existence et la prise en main de son devenir. (Le Canard enchaîné) Dans sa quête de vérité, son réalisme cru frôle volontiers
l'absurde et
l'ironie sans jamais perdre son bel équilibre. (Le JDD) Il se dégage du film un optimisme inattendu, d'autant plus
appréciable qu'il
sonne juste, à la différence du ton positif des feel good
movies. (Positif) vendredi
à 20h30, dimanche à
17h30, mardi à 18h |
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La Vie comme elle vient Film brésilien, uruguayen
de Gustavo Pizzi - 1h 38 - avec Karine Teles,
Otávio Müller, Adriana Esteves Description du quotidien d'une famille
de la classe moyenne brésilienne... sympathique
tribu conduite par Irène, la mère. La chronique vaut surtout pour son
dynamisme
et sa joie de vivre. La générosité de la réalisation repose sur une
vraie
troupe de comédiens qui émeut avec beaucoup de délicatesse. Une saga
qui ne
manque ni de charme ni d'humour. (Positif) Gustavo Pizzi tresse avec habileté les
moments banals et effusifs qui
unissent les uns aux autres, des repas cacophoniques aux virées
balnéaires, avec
tout l'arsenal subtil d'humour et de bonheurs doux-amers qu'offre le
quotidien.
La Vie comme elle vient ne se livre à aucun numéro de
charme lacrymal
excessif, se contentant de diffuser une émotivité délicate et
contagieuse. (Libération) |
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Les Oiseaux de passage - Avant
première
Film colombien, danois,
mexicain de Ciro Guerra, Cristina Gallego - 2h 00 -
avec Carmiña Martínez, José Acosta, Jhon Narváez Film présenté à Cannes en ouverture de la Quinzaine des
réalisateurs, coréalisé
par Ciro Guerra (L'étreinte du serpent) et Cristina Gallego. Dans les années 1970, dans des contrées reculées où les
populations évoluent
a priori aux antipodes des codes de la
« modernité », une
famille d'indigènes de l'ethnie Wayuu s'essaie, d'abord en amateurs, au
trafic
de drogues à destination des jeunes touristes américains des environs. Remarquablement scénarisé et mis en scène, les Oiseaux de passage entraine dans un récit implacable qui relève à la fois de la tragédie classique et du portrait social et politique d'un pays, la Colombie, à une période charnière de son histoire. Un film discrètement impressionnant qui confirme le talent de ses auteurs. (Positif) Samedi à 21 h
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