Generazione mille euro (29
novembre à 20 h 30)
Film italien de Massimo Venier (2008) – 1h41 avec Inspirée du roman homonyme d’Antonio Incorvaia et d’Alessandro Rimassa, Generazione mille euro traite avec cocasserie d’une situation qui est loin d’être drôle. Encore une fois, le cinéma italien nous fait la preuve éclatante de sa capacité à traiter de problèmes graves avec une belle légèreté. |
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La ragazza del lago (28
novembre à 17h30 )
Film italien d’Andrea Molaioli (2007) – 1h35 avec Tiré d’un roman de la norvégienne Karin Fossum, le film La ragazza del lago repose avant tout sur l’incroyable atmosphère froide, mystérieuse, qu’il parvient à créer dans cette région perdue entre les montagnes. Plutôt habitué à la chaleur et au bourdonnement napolitain, Toni Servillo joue les caméléons pour livrer une interprétation remarquable qui lui a valu le Donatello du meilleur acteur. David de Donatello 2008 : Meilleur film, Meilleur réalisateur débutant, Meilleur scénario, Meilleur producteur, Meilleur premier rôle (Tony Servillo), Meilleur Directeur de la photographie, Meilleur monteur, Meilleure prise de son directe, Meilleurs effets spéciaux visuels /// Golden Globes : Meilleur premier film ; Meilleur scénario /// En compétition à Annecy Cinéma Italien 2007 /// La Biennale de Venise 2007 : Semaine de la critique : Prix Isvema pour le meilleur premier film ; Prix Francesco Pasinetti (SNGCI) : Meilleur acteur (Tony Servillo)
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Tutta la vita davanti (29
novembre à 17 h 30)
Film italien de Paolo Virzì (2008) – 1h47- avec Isabella Ragnonese (Marta), Marta, une jeune
diplômée, cultivée et taciturne, trouve du travail dans le call center
d’une entreprise d’appareils électroménagers. Elle s’aventure dans un
monde fait de standardistes et de vendeurs possédés, de danses de
motivation, de jingle d’entreprise, de remise de prix et
d’applaudissements frénétiques. Inspiré du roman Il mondo deve sapere - Romanzo tragicomico di una telefonista precaria de Michela Murgia, Paolo Virzì traite d’un sujet récurrent dans les documentaires italiens de ces dernières années en l’abordant avec beaucoup d’humour et de cynisme dans la grande lignée des comédies à l’italienne. En compétition au Festival du film italien de Villerupt 2008 /// Meilleur film, Meilleure actrice (Sabrina Ferilli) aux Golden Globes 2008
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Vincere (tous les jours)
Film français, italien de Marco Bellocchio - 1h58 - avec Giovanna Mezzogiorno, Filippo Timi, Fausto Russo Alesi Le titre est un infinitif qui résonne de
manière péremptoire : Vaincre ! Mais vaincre quoi ? Si on le prend pour
un slogan politique, ce titre s’applique de toute évidence à Benito
Mussolini, dont il énoncerait le programme conquérant. Mais, simple
devise, il s’applique plus sobrement à décrire l’obstination d’Ida
Dalser, pour qui il signifierait la volonté que soient reconnus sa
relation passée avec Mussolini et l’enfant qui en a été le fruit. Marco
Bellocchio lie ainsi d’entrée de jeu le public et le secret, le
programme politique et l’élan vital, l’Histoire tout court et
l’histoire intime. S’il réunit et harmonise, Vincere, pourtant, ne
répète pas : il s’agit sans doute du film le plus mûr, le plus
maitrisé, le plus stimulant, visuellement, d’un cinéaste dont le
parcours fut à la fois bouillonnant et erratique, mais qui parait
entré, depuis une décennie, dans la plénitude de son art. On retrouve
dans Vincere la politique, la psychiatrie, le rapport à la mère, le
rapport au père, la trahison historique, le complot bourgeois, et bien
d’autres motifs déjà traités par Bellocchio. Jusqu’à l’asile de San
Clemente que le cinéaste avait visité dans Fous à délier ( 1975), en
pleine exaltation post-soixante-huitarde sur l’antipsychiatrie, et
qu’il revisite ici avec son héroïne. La volonté didactique de
Bellochio, qui a plus d’une fois réuni dans un même discours la
sexualité et la politique, a rarement trouvé une expression aussi
juste. Le foisonnement est sans cesse contrôlé ; le lyrisme, la
tonalité d’Ida, est en même temps épousé et distancé. Dans ce
balancement entre recul critique et compassion, Vincere impose les
qualités rares d’un grand film : à la fois aventure esthétique et
aventure intime. ( Positif) Ce que raconte Marco Bellocchio, de façon grandiose, c'est le combat acharné d'Ida, qui refuse sa destitution, revendique sa qualité d'épouse légitime, clame sa vérité, seule contre tous, au risque d'être prise pour une psychotique délirante. Avec les actualités filmées, qui participent à l'ascension médiatique de Mussolini, avec l'extrait du Kid, de Chaplin, qui souligne le déchirement de l'enfant et de sa mère arrachés l'un à l'autre, il charrie des plans visuels renvoyant à l'opéra (Ida devient Aïda), à l'expressionnisme, au futurisme, à l'iconographie fasciste. Tout nous ramène à la représentation, celle du pouvoir, celle d'un homme ne pouvant admettre que son image soit écornée par un scandale, celle d'un fasciste subjuguant les foules par des discours et des comportements clownesques. La force du film est dans sa métaphore : il démonte le mécanisme du fascisme, l'anéantissement moral et physique d'un opposant, à partir d'un vampirisme familial. Bellocchio est évidemment à son affaire, lui qui dénonça les internements abusifs, l'asservissement des fils par leur père, les hypocrisies de l'Église, les procès en sorcellerie...(Le Monde)
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Samedi 28 novembre, 19 h 15 : Conférence de Brice di Gennaro et Olivier Kahn (Rencontres de cinéma de Grenoble), suivie d’un buffet italien