L'Empire des Rastelli
(dimanche 4 décembre à 17 h 30, mardi 6 décembre à 20 h 30)
Film italien d’Andrea Molaioli- 1h50 - avec Toni Servillo, Remo Girone, Sarah Felberbaum, Lino Guanciale
La Leda est une grande entreprise agro-alimentaire qui a des ramifications sur les cinq continents. Son fondateur, le grand patron de la société, a mis aux postes de commande ses plus proches parents, son fils, sa petite fille, plus quelques collaborateurs de toute confiance mais dont les diplômes sont limités aux études de comptabilité. Il en découle un management inadapté à l'heure d'affronter les défis qu'impose le marché.
Un film italien de haute qualité. Comme ceux que réalisaient Francesco Rosi et Elio Pétri dans les années dorées de notre cinéma citoyen. Il est dirigé, en même temps qu'écrit, par le réalisateur Andréa Molaioli qui fit un début triomphal il y a quelques années avec La ragazza del lago loué par la critique, fêté par le public et récompensé par des prix prestigieux. Aujourd'hui, il doit son inspiration, même si la référence n'y est qu'en filigrane, à cette fameuse faillite frauduleuse de l'entreprise Parmalat qui a laissé derrière elle des situations désastreuses au détriment d'une grande quantité d'épargnant.
Gian Luigi Rondi, II Tempo
Terraferma
(samedi 3 décembre et lundi 5 décembre à 20 h 30 )
Film italien, d’Emmanuele Crialese - 2011 – 1h28 - avec Filippo Pucillo, Donatella Finocchiaro, Mimmo Cuticchio, Beppe Fiorello, Martina Codecasa, Tiziana Lodato
L’île de Linosa à proximité de Lampedusa, au large de la Sicile. Deux femmes, une insulaire et une étrangère. L’une va bouleverser la vie de l’autre. Et peut-être ont-elles un rêve en commun : un avenir différent pour leurs enfants, leur terre ferme. La terre ferme est la côte que celui qui navigue aspire à atteindre, mais c’est aussi une île solidement ancrée dans des traditions immuables à travers le temps. C’est à l’immobilité de ce temps que doit se confronter la famille Pucillo.
Un jour la mer apporte dans leur vie d’autres voyageurs parmi lesquels Sara et son fils, personnages qui vont profondément transformer les destins de chaque membre de cette famille.
Après Respiro et Nuovomonde, voici, une fois de plus, une histoire qui se passe sur une ile. L’ile est la concrétisation d’une des caractéristiques de mon existence. Pour travailler, j’ai besoin de « m’isoler », au sens de me réfugier en moi-même. Mais aussi pour partir vers un ailleurs inconnu de moi, où se trouvent des communautés unies depuis toujours et où je suis perçu comme un étranger. L’idée d’être un étranger me plait, elle est constitutive de chaque être humain, de chaque lieu, de chaque temps.
Propos du réalisateur pour marieclaire.com
Fortapàsc
(samedi 3 décembre à 17h30 et dimanche 4 décembre à 20 h 30)
Film italien de Marco Risi - 1h 48 - avec Libero De Rienzo, Valentina Lodovini, Michele Riondino
En 1985, Giancarlo Siani est tué de dix balles de revolver. Il avait 26 ans. Il était journaliste au quotidien "Il Mattino" et avait le défaut de s’informer, de vérifier les nouvelles, d’enquêter sur les faits. Nous le suivons ici dans les quatre derniers mois de sa vie : son dernier été, quand il descendait tous les jours dans l’enfer de Torre Annunziata, règne du boss mafieux Valentino Gionta. A cette période, tout tournait autour des intérêts pour la reconstruction de l’après-tremblement de terre de 1980. Au milieu des « camorristes », des politiciens corrompus, des magistrats craintifs et des carabiniers impuissants, Giancarlo voyait. Il comprenait.
Amorcée avec Gomorra, cette tendance à reconsidérer la Mafia sous un angle moins romantique et plus réaliste rend le film attachant et nécessaire.Vraiment puissant. Brazil
Bonne nouvelle : le cinéma italien renoue avec sa verve politique, sans tomber dans l'activisme ni les clichés des années de plomb. Le Figaroscope
Le film est une chronique scrupuleuse dans laquelle passe la rage sourde des citoyens assiégés dans une ville de non-droit Positif
La beauté lépreuse de la banlieue napolitaine et une mise en scène appliquée suffisent à rendre le récit très plaisant TéléCinéObs
Une vie tranquille
(Jeudi 1er décembre et vendredi 2 à 20 h 30)
Film italien de Claudio Cupellini - 1h45 - avec Toni Servillo, Marco D'Amore, Francesco Di Leva
Rosario Russo, un restaurateur de cinquante ans, s’est installé depuis douze ans en Allemagne où il mène une vie paisible, entouré de sa femme Renate, de son fils Mathias et de son ami Claudio. La vie tranquille de Rosario va prendre un tournant dramatique le jour où deux jeunes italiens arrivent sans prévenir dans son restaurant. L’un d’eux, Diego, n’est autre que le premier fils de Rosario, qu’il avait abandonné quinze années auparavant pour fuir un passé qu’il aurait préféré oublier. Rosario s’appelait alors Antonio De Martino, il était l’un des plus féroces et des plus puissants camorristes de la région de Caserta...
Servi par un exceptionnel Toni Servillo, "Une vie tranquille" est un polar italien de la meilleure veine. Le Nouvel Obs
Samedi 3 décembre, entre les deux films : Conférence de Brice di Gennaro (Rencontres de cinéma de Grenoble), suivie d’un buffet italien