Anime Nere - Les Ames noires
(mercredi 26 novembre, vendredi 28 novembre, dimanche 30 novembre à 20 h 30)
Film italien de Francesco Munzi - 1h 43 - avec Marco Leonardi, Peppino Mazzotta, Fabrizio Ferracane
Anime nere raconte la trajectoire existentielle de trois hommes - trois frères - qui, brûlant d’accéder à une vie différente de celle qu'ils ont reçue en héritage, prennent un chemin hors normes. Ils pratiquent et subissent la violence en un crescendo qui les conduira toujours plus loin, du nord de l'Italie à l'Europe. Rocco et Luigi parcourent jusqu'au bout le sentier sanglant qu'ils se sont eux-mêmes tracé. Ils sont proches de la criminalité organisée. Et ils sont pour beaucoup dans ce choix, même si dans leur vie, au-delà de la violence et la douleur, il y a une autre réalité, inattendue, faite de sentiments, d'amour et d’archaïsme. C'est la voie empruntée par le troisième frère, Luciano.
Francesco Munzi, né à Rome en 1969, a fait des études de sciences politiques à l'université La Sapienza, Diplômé du Centra Sperimentale di Cinematografia de Rome, il a réalisé plusieurs courts métrages et documentaires, avant de sortir un premier long métrage pour le cinéma, Saimir (2004), qui obtient bon nombre de récompenses dans les festivals - en particulier le grand prix du festival d'Annecy - et de très bonnes critiques. Auteur rare, il ne réalise son second long métrage que quatre ans après, // resto délia notte (2008) présenté à La Quinzaine des réalisateurs de Cannes, et il doit attendre 2014 pour revenir sur les écrans avec un film audacieux, Anime nere, présenté en compétition au festival de Venise.
Parfois il vaut mieux éviter la bande-annonce d'un film. Elle peut être trompeuse comme celle de ces Ames noires qui est quasiment mensongère, faisant croire à des actions qui n'existent pas.En réalité, ce film est très dilué.Ce qui prime c'est la place accordée aux trajets et aux paysages.( Les Inrocks)
Dans ce film au scénario et au filmage relativement classiques il y a d'une part un accent régionaliste très convaincant et d'autre part une sorte de distanciation qui se traduit par une certaine lenteur, par une insistance sur le paysage. Cela permettant de considérer avec une quasi-sérénité ce monde de gangsters paysans en pleine déliquescence. (L'Humanité)
Come il vento - Comme le vent
(jeudi 27 novembre à 20 h30, dimanche 30 novembre à 17 h 30 et lundi 1er décembre à 20 h 30 )
Film italien de Marco Simon Puccioni – 1h53 - avec Valeria Golino, Filippo Timi, Francesco Scianna
Armida Miserere est l’une des premières femmes directrices de prison d’Italie. Régulièrement menacée de mort, elle n’a pas froid aux yeux et impose son autorité tout en s’appliquant à faire respecter les droits des détenus. À la fois forte et fragile, pugnace et sensible, elle rêve aussi d’une vie familiale sans histoire.
Sa vie bascule le jour où son compagnon se fait brutalement assassiner par la mafia. Désormais sans attache, elle accepte la direction de prisons parmi les plus dures d’Italie, sans jamais renoncer à sa quête de vérité et de justice..
Marco Simon Puccioni est né en 1963 à Rome où il se forme au plan artistique et professionnel. Pendant quelques années, il est assistant au théâtre et au cinéma et réalise son premier court métrage, Concertino. C’est aux USA qu’il termine sa formation cinématographique, pays où il va réaliser plusieurs courts et moyens métrages. Il revient en Italie où il va s’occuper de production et de documentaire. Intéressé par les nouveaux médias et l’expérimentation, il va travailler à plusieurs projets collectifs engagés. Il réalise son premier long métrage en 2001, Riparo a obtenu le grand prix d’Annecy en 2007
Voilà un film de prison, un genre en soi, qui réussit le tour de force de se démarquer en adoptant un point de vue inédit : celui du directeur de prison. Et plus singulier encore, celui d'une directrice - qui a réellement existé - .C'est un portrait de femme étonnant de rigueur et d'âpreté. Avec une Valeria Golino aussi déterminée que belle. Et sacrément talentueuse. (StudioCinéLive)
Mario Simon Puccioni réussit à nous faire entrer pleinement à la fois dans un film engagé et dans une belle histoire d'amour. (àVoiràLire)
Valeria Golino révèle une fois de plus l'immensité de son talent. (Positif)
Palermo - Palerme
(samedi 29 novembre à 17 h 30 et mardi 2 décembre à 20 h 30)
Film italien d’Emma Dante - 1h34 - avec Emma Dante, Alba Rohrwacher, Elena Cotta
Un dimanche d’été. Le sirocco souffle sans relâche sur Palerme quand Rosa et Clara, en route pour célébrer le mariage d’une amie, se perdent dans la ville et débouchent dans une ruelle étroite, Via Castellana Bandiera. Au même moment, une autre voiture conduite par Samira, dans laquelle est entassée la famille Calafiore, emprunte la même ruelle dans le sens opposé.
Ni Rosa ni Samira, vieille femme têtue, n’ont l’intention de faire marche arrière. (Allocine)
Née en 1967, Emma Dante vit à Palerme (Sicile). Elle se forme en tant que comédienne au Conservatoire de Rome et dès l’obtention de son diplôme en 1991 elle joue au théâtre, au cinéma, à la télévision auprès de grands acteurs italiens. En 1999, elle regagne Palerme et fonde la compagnie théâtrale Sud Costa Occidentale. Elle monte des pièces classiques et en tant qu’auteure elle se fait connaitre du grand public avec deux spectacles écrits en dialecte palerrmitain surtitré, M’Palermu en 2001, puis Carnezzeria en 2002. Elle présente un théâtre dur, âpre, très ancré dans la situation géographique, politique et sociale de la Sicile. Sans complaisance avec ses personnages miséreux ou marginaux, elle dénonce les problèmes et tabous de la société (la mafia, l’inceste, la violence, les transsexuels). Emma Dante est considérée comme la plus importante figure du théâtre d'avant-garde en Italie. Toute son œuvre est marquée par sa colère contre le sud du pays qu’elle décrit en situation de guerre. (France Inter)
Une situation plus symbolique que réaliste qui file toutes les métaphores politiques et sociales possibles : blocage de la société sicilienne (italienne, européenne, mondiale...), agressivité montante entre les classes, guerres de tous contre tous, chaos du "vivre ensemble"... Une dimension allégorique un peu appuyée quelque part entre comédie à la Scola et faconde pasolinienne. (Les Inrocks)
Une chose est sûre : ce film statique ouvre les voies de l'imagination. (Télérama)
I nostri ragazzi - Nos enfants
(samedi 29 novembre à 20 h 30)
Avant première
Film italien d’Ivano De Matteo – 1h32 - avec Alessandro Gassman, Giovanna Mezzogiorno, Luigi Lo Cascio
Deux frères aux caractères et aux vies opposés, l'un étant un avocat renommé et l'autre un pédiatre dévoué, ainsi que leurs épouses respectives, qui se sont toujours détestées, se retrouvent depuis des années, une fois par mois, dans un restaurant de luxe. Ils échangent des banalités, parlent de recettes, du dernier film français arrivé à l'affiche, des arômes fruités d'un vin blanc, de l'homme politique corrompu du moment... Et puis un soir, des caméras de surveillance filment les exploits de leurs enfants respectifs, et l'équilibre entre les deux familles se rompt. Deux hommes, deux familles complètement différentes, vont devoir affronter un meurtre dans lequel elles sont toutes les deux impliquées.
Ivano De Matteo (né en 1966 à Rome) est un acteur et un réalisateur de cinéma italien. Il a commencé sa carrière artistique en 1990 en fréquentant le laboratoire de théâtre Il Mulino di Fiora (Le moulin de Flore) dirigé par Perla Peragallo. En 1993, avec sa compagne Valentina Ferlan (auteure et scénariste venant de Trieste), il fonde la compagnie « Il Cantiere » (le chantier). Après différents rôles dans des films dans les années 1990, il fonde la société de production Utopia Film en 2005. C'est la télévision qui le rend connu auprès du grand public à la fin des années 2000, avec le rôle de « Er Puma » dans Romanzo criminale. Son film La bella gente obtient le Grand prix du Festival du film italien d'Annecy en 2009. (Wikipedia)
Samedi 29 novembre,
Entre les deux films : buffet italien (5 €)
Avec la participation du Comité de Jumelage de Villefontaine