Selfie
(samedi 23 novembre à 17 h 30) - Film inédit
Film italien d’Agostino Ferrente - 1h15
Naples, quartier de Traiano. Alessandro et Pietro ont 16 ans, et, téléphone en main, ils nous ouvrent les portes de leur quartier, de leur quotidien et de l’amitié indicible qui les lie. Ils nous racontent aussi l’histoire d’un sombre fait-divers dont ils auraient pu être les protagonistes. Le selfie se mue alors en un reflet dans le miroir, un regard sur leur monde et sur leur vie.
Emouvant (The Hollywood Reporter) - Une des plus belles choses de la Berlinale (La Repubblica) - Original et engageant deux protagonistes fantastiques (Variety)
Disperata
(samedi 23 novembre à 21 h)
Film italien d’ Edoardo Winspeare - 1h 50 - avec Gustavo Caputo, Antonio Carluccio, Claudio Giangreco
À Disperata, un village abandonné au fin fond des Pouilles dans le sud de l’Italie et dont le nom est déjà un triste présage, le maire, au tempérament mélancolique, ne se sent pas à la hauteur de son rôle. Il doit faire face à l’opposition pugnace d’affairistes qui voudraient bétonner le front de mer.
Seule sa passion pour la poésie et la littérature lui apporte du réconfort jusqu’à sa rencontre avec deux frères, minables malfrats, joyeux malandrins, qui à leur manière aideront le maire à se ressaisir.
Le cinéma italien comme on l’aime. (Le Nouvel Observateur) - C’est la rencontre de la comédie populaire et du drame social. Rien de fracassant, mais un charme doux-amer d’Italie perdue. (Le Figaro) - La tendresse du réalisateur pour ses personnages gentiment excentriques — un maire davantage féru de poésie que d’administration, deux petits truands maladroits… — fait plaisir à voir. (Télérama)
Ricordi ?
(jeudi 21 novembre à 20 h 30, mardi 26 novembre à 18 h)
Film italien, français de Valerio Mieli - 1h 47 - avec Luca Marinelli, Linda Caridi, Giovanni Anzaldo
Ils se sont rencontrés à une fête et se sont aimés tout de suite. C'est une belle et grande histoire d'amour, racontée à travers les souvenirs du jeune couple - des souvenirs altérés par le temps, leurs états d'âme, leurs différents points de vue. Des souvenirs qui finiront par influer sur leur relation.
On reste hypnotisés devant les performances délicates de Linda Caridi, déjà talentueuse chez Mario Martone et Marco Tullio Giordana, et de Luca Marinelli, le meilleur acteur italien de sa génération. (Positif) - En explorant la subjectivité de l’expérience, "Ricordi ?" s’envisage avant tout comme une plongé fascinante dans le monde mental, où le réel se même à l’imaginaire. (Les Fiches du Cinéma)
Les souvenirs s'embellissent-ils de quelques mensonges pour rendre la vie plus supportable ? C'est la question qui traverse ce joli film, poétique, sensuel et intelligent (sans élitisme). Quiconque a aimé, grandi, vécu, peut y trouver des reflets de soi. (Femme Actuelle)
Il Vegetariano
(dimanche 24 novembre à 17 h 30) - Film inédit
Film italien de Roberto San Pietro - 1h47 – avec Sukhpal Singh, Mudassar Ashraf, Marta Tananyan, Francesco Orlotti, Luigi Monfredini
Krishna, fils de brahmanes, travaille comme trayeur dans un petit élevage de vaches à lait en Emilie- Romagne, terre d’immigration indienne. Malgré un bon rapport avec les locaux, ses souvenirs, traditions et convictions personnelles créent parfois une rupture avec la vie qui l’entoure. Lorsqu’il semble avoir trouvé son chemin vers le bonheur, le refus d’abattre les animaux non-productifs poussera Krishna à prendre des décisions extrêmes.
Il n'y a pas de moralisme, pas de séparations manichéennes particulières entre le bien et le mal: Roberto San Pietro propose d'abandonner notre point de vue d'occidentaux hyper nourris et fortunés (et même un peu égoïstes) et de traverser le fleuve pour partager les douleurs , souffrances, espoirs d’un peuple qui croit à la transmigration des âmes et au caractère sacré de toute forme de vie. La caméra parcourt la nuit de manière subjective dans les allées, puis s’arrête devant un enterrement sur les rives du Pô, à proximité de corps dansants et de bougies. C’est précisément en adhérant à la religion hindoue que le concept de mort est atténué par l’idée de pouvoir revivre dans une mouette, une vache, un cheval blanc, dans un souffle de vent qui fait bouger le feuillage de la végétation. Ce corps qui repose atrocement sur le tronc d’un arbre est une image très puissante, symbole de ce souffle immanent, de cette fusion avec la Nature.
Produit et distribué par Apapaya, en gestation depuis 2015 et filmé entre la province de Reggio Emilia et les environs de Varanasi, Il Vegetariano est un petit hymne sacré qui proclame la continuité de la vie face au caractère inévitable de la mort. (sentieriselvaggi.it)
5 est le numéro parfait
(mercredi 20 novembre à 20 h 30, vendredi 22 novembre à 18 h)
Film italien, belge, français de Igort - 1h 46 avec Toni Servillo, Valeria Golino, Carlo Buccirosso
Peppino Lo Cicero, ex-tueur à gages de la Camorra est fier de son fils qui gravit les échelons du crime organisé. Mais quand celui-ci est froidement tué dans un guet-apens, il reprend du service accompagné de son ami Toto le boucher. Leur quête de vérité va déclencher une spirale de vengeances et de trahisons dans les clans mafieux du Naples des années 70.
Un film noir à l'esthétique sublime qui est plus qu'un beau livre d'images grâce à l'interprétation phénoménale de Toni Servillo. (Ouest France)
Adaptation d’une célèbre bande dessinée italienne, 5 est le numéro parfait se révèle tout aussi jouissif sur grand écran. (Rolling Stone)
Le Traitre
(vendredi 22 novembre à 20 h 15, dimanche 24 novembre à 20 h, et lundi 25 novembre à 20 h)
Film italien, français, allemand, brésilien de Marco Bellochio - 2h 31 - avec Pierfrancesco Favino, Maria Fernanda Cândido, Fabrizio Ferracane
Au début des années 1980, la guerre entre les parrains de la mafia sicilienne est à son comble. Tommaso Buscetta, membre de Cosa Nostra, fuit son pays pour se cacher au Brésil. Pendant ce temps, en Italie, les règlements de comptes s'enchaînent, et les proches de Buscetta sont assassinés les uns après les autres. Arrêté par la police brésilienne puis extradé, Buscetta, prend une décision qui va changer l'histoire de la mafia : rencontrer le juge Falcone et trahir le serment fait à Cosa Nostra.
Ici tour à tour exégète et fossoyeur des Coppola et Visconti, Marco Bellocchio signe un film de gangsters sinueux. Une œuvre radicale refusant, non sans curieusement les célébrer, de se conformer aux standards. Virtuose et aride à la fois, cette anti-épopée éblouit. (aVoir-aLire.com) - Peut-être que « Le Traître » apparaîtra légèrement outrancier avec ses postiches et ses maquillages voyants, volontairement kitsch. Il en tire néanmoins grâce et efficacité (CinemaTeaser)
Le Traître, bien plus qu’un énième film de mafia, vaut pour son étude cinglante de la circulation et de la concentration des regards ainsi que de la confrontation des paroles qu’il met en œuvre avec une rare précision, dans un contexte contemporain où le dire vrai, tout autant que le fait de regarder en face, semblent avoir perdu toute valeur. (Les Cahiers du Cinéma)
Vendredi 22 novembre
Chorale Cantiamo à 19 h
Petite restauration (pizza...) 5 €
Samedi 23 novembre,
Entre les deux films : Discussion avec Agostino Ferrente, réalisateur de Selfie, et repas italien : lasagnes, tiramisu (8 €)
Avec la participation du Comité de Jumelage de Villefontaine, en partenariat avec Dolce Cinema