My Sunshine
Mercredi 4 décembre à
Film d’Hiroshi Okuyama – France, Japon – 1h30 - avec Sosuke Ikematsu, Keitatsu Koshiyama, Kiara Nakanishi
Sur l’île d’Hokkaido, l’hiver est la saison du hockey pour les garçons. Takuya, lui, est davantage subjugué par Sakura, tout juste arrivée de Tokyo, qui répète des enchaînements de patinage artistique. Il tente maladroitement de l’imiter si bien que le coach de Sakura, touché par ses efforts, décide de les entrainer en duo en vue d’une compétition prochaine… À mesure que l’hiver avance, une harmonie s’installe entre eux malgré leurs différences. Mais les premières neiges fondent et le printemps arrive, inéluctable.
Le réalisateur joue avec un format, avec un grain, avec une texture de l'image, qui traduisent les paysages de l'enfance. Il travaille les contrastes, jongle avec les changements de focale, avec la lumière, qui envahit parfois l'écran jusqu'à brûler une partie de l'image. Il dessine ainsi l'univers intérieur, les sentiments et les sensations d'un enfant à part, Takuya enfermé dans son monde, qui peu à peu s'ouvre à la vie en patinant avec grâce, en symbiose avec sa partenaire, en confiance sous l'œil bienveillant de son entraîneur. (francetvinfo)
Le Jardin zen
Jeudi 5 décembre à
Film de Naoko Ogigami - Japon - 2h 00 - avec Mariko Tsutsui, Hana Kino, Akira Emoto
Luxe, calme et volupté. Tout va pour le mieux dans la vie parfaitement réglée de Yoriko et de tous ceux qui, comme elle, ont rejoint la secte de l’eau. Jusqu’au jour où son mari revient à la maison après de nombreuses années d'absence, entraînant avec lui une myriade de problèmes. Rien, pas même ses plus ferventes prières, ne semble restaurer la précieuse quiétude de Yoriko… Avec tout cela, comment faire pour rester zen ?
Le jardin zen, réalisé de manière impeccable et implacable, témoigne d'une grande malice et d'une ironie grinçante qui parleront nécessairement aux amateurs d'humour pince-sans-rire, qui sait être fort cruel, à l'occasion. Si le film en dit long sur la frustration dans les relations familiales, il fustige aussi les nouvelles communautés (pour ne pas dire sectes) qui fleurissent partout au Japon, aux méthodes et aux objectifs plus que douteux. La réalisatrice épingle les comportements et les modes de pensée de l'ensemble de ses personnages, tout en leur gardant leur humanité. (Sens critique)
Egoist
Vendredi 6 décembre à
Film de Daishi Matsunaga - Japon - 2h 00 - avec Ryohei Suzuki, Hio Miyazawa, Yûko Nakamura
Éditeur dans la mode, Kōsuke est d'une élégance insolente. Obsédé par son apparence, il embauche Ryūta, un garçon simple, comme coach sportif personnel. Au fil de leurs entraînements, des sentiments de plus en plus passionnés se développent entre les deux hommes, jusqu’au jour où Ryūta disparaît brusquement...
Adapté du roman autobiographique de Makoto Takayama, Egoist met en scène une histoire poignante d’amour, de perte, d’abnégation et de découverte qui évite les clichés dans sa représentation du couple gay. Avec une caméra au plus près des émotions, captant chaque regard furtif, chaque geste intime, le réalisateur Daishi Matsunaga nous amène au cœur du dilemme de deux hommes issus de milieux sociaux opposés. À cette réflexion sur les dynamiques de pouvoir, le cinéaste ajoute une exploration bouleversante de la transmission et de la parentalité. Soulignons enfin une réalisation d’une élégance suprême, des scènes de sexe d’une authenticité rare, sans oublier l’alchimie parfaite entre les 2 acteurs, avec une mention spéciale pour Ryohei Suzuki, fabuleux de charme, de générosité et d’abandon. (cheries-cheris.com)
En boucle
Samedi 7 décembre à
Film de Junta Yamaguchi - Japon - 1h 26 - avec Riko Fujitani, Manami Honjô, Gôta Ishida
Une nouvelle journée commence à l’auberge Fujiya, nichée au coeur des montagnes japonaises. Une journée ordinaire… ou presque : car les uns après les autres, les employés et les clients se rendent compte que les mêmes 2 minutes sont en train de se répéter à l'infini... Certains veulent en sortir, d’autres préfèrent y rester, mais tous cherchent à comprendre ce qui leur arrive.
Tout ce qui importe pour éviter toute forme de spoiler se résume à insister sur l’absence totale de temps mort ou de surplace jusqu’au bout, vu la virtuosité avec laquelle Yamaguchi, armé d’une caméra mobile sans aucune propension à l’instabilité, explore le moindre recoin de son décor et brise sans cesse toute sensation de routine par des volte-faces narratives à la fois imprévisibles et bidonnantes. Lisible et jubilatoire de A à Z, porté par une inventivité de chaque instant, riche de percées bien absurdes sur la condition humaine (surtout au travers d’un personnage d’écrivain franchement atteint !) et d’une histoire d’amour s’imposant peu à peu comme la colonne vertébrale de l’ensemble, cette pépite nippone avec rien dans les poches et tout dans la tête, déploie assez de trouvailles et d’inventivité pour troquer le moindre mal de tête contre un yo-yo émotionnel de premier ordre. Bref, tout pour s’ajouter en pépite complémentaire du récent "Comme un lundi" et s’imposer en petit classique du genre. (Abusdecine.com)
Le Joueur de Go
Dimanche 8 décembre à
Film de Kazuya Shiraishi - Japon - 2h 09 - avec Tsuyoshi Kusanagi, Takumi Saitoh, Kaya Kiyohara
Ancien samouraï, Yanagida mène une vie modeste avec sa fille à Edo et dédie ses journées au jeu de go avec une dignité qui force le respect. Quand son honneur est bafoué par des accusations calomnieuses, il décide d'utiliser ses talents de stratège pour mener combat et obtenir réparation...
le personnage principal du film est fascinant, un samouraï de grande lignée, déclassé au rang de rônin, vivant modestement avec sa fille. Mais dont il ne faut pas titiller l'honneur, auquel cas il retrouvera la voie de sa caste initiale et un impitoyable sens de la vengeance. Les combats sont peu nombreux dans Le joueur de go mais brillamment exécutés. Ils passent néanmoins derrière le caractère profondément humaniste du film, qui séduit encore davantage quand celui-ci se laisse aller à des scènes pittoresques ou franchement drôles. Là, oui, Shiraishi retrouve par instants l'âme du grand cinéma japonais classique des années 50 et 60. (Sens critique)
Jusqu’à l’aube
Lundi 9 décembre à
Film de Sho Miyake- Japon - 1h 59 - avec Hokuto Matsumura, Mone Kamishiraishi, Ryô
Misa et Takatoshi sont collègues dans une petite entreprise d'instruments scientifiques pour enfants. Quand ils découvrent chacun être confronté à des problèmes de santé qui troublent leur quotidien, une relation de soutien mutuel se noue entre eux.
Jusqu’à l’aube, qui fut un immense succès au Japon (plus de 500 000 spectateurs, phénomène rare pour un film d’auteur), marque une nouvelle étape dans son cinéma : la simplicité sophistiquée de sa réalisation (plans fixes, précision des jeux d’espace et d’ombre, atmosphère aérienne, direction pudique des acteurs) se tourne résolument vers la lumière (allusion même au titre) tout comme ses personnages, qui déploient des mondes intérieurs subtils et profonds entrant d’abord en collision pour finalement mieux fusionner dans une sorte d’interaction gravitationnelle, sans contact physique ni charnel. Un récit stellaire et platonique sur la fragilité des êtres, qui parviennent à endurer les épreuves en rentrant en résonance. Plus qu’à faire société, Shō Miyake nous apprend à faire « constellation ». (Hanabi)
Film surprise
Mardi 10 décembre à