Printemps 2012
El Chino
 
(mercredi 29 février à 19 h et dimanche 4 mars à 20h30) 
Film argentin, espagnol de Sebastián Borensztein – 1h40 - avec Ricardo Darin, Ignacio Huang, Muriel Santa Ana -2011 
 
L'histoire insolite d'un Argentin et d'un Chinois unis par une vache tombée du ciel ! 
Jun débarque mystérieusement en Argentine. Perdu et ne parlant pas un mot d'espagnol, il tombe littéralement sur Roberto, quincaillier maniaque et célibataire grincheux, qui le recueille malgré lui. Ce grain de sable dans la vie très réglée de Roberto va peu à peu le conduire, de situations absurdes en drôles de coïncidences, à changer imperceptiblement... 
Ce conte chinois (c'est son titre en espagnol) retrace le parcours initiatique d'un personnage principal qui s'ouvre au monde,aux autres,et compte, pour cela,sur la belle incarnation de l'acteur star Ricardo Darin (Dans ses yeux).En fond, le ressort comique classique du duo mal assorti fonctionne parfaitement,d'autant qu'il est doublé de l'incompréhension de la langue menant souvent au dialogue de sourds. Cette comédie sociale suit l'évolution des personnages et adopte un ton doux-amer, jamais très drôle, jamais très dramatique, mais touchant de bout en bout. (Positif) 
 

Ls Couleurs de la montagne
 
(jeudi 1er mars à 19 h et dimanche 4 mars à 17h30) 
Film colombien de Carlos César Arbeláez - 1h 30 - avec Hernán Ocampo, Genaro Aristizábal, Nolberto Sánchez -2010 
 
Influencé de son propre aveu par le cinéma iranien, Carlos César Arbeláez suit les allées et venues et activités plus ou moins buissonnières d'une petite bande dont Manuel est le repère. À 9 ans, il ne perçoit pas les raisons pour lesquelles son père se terre dans sa ferme, ni celles qui ont mené le frère aîné de son meilleur ami à prendre le maquis, qui provoquent le survol de la région par des hélicoptères, qui poussent des hommes à venir la nuit inscrire des slogans révolutionnaires sur les murs de l'école. Tourné avec des acteurs non professionnels, Les couleurs de la montagne décline avec modestie l'art de peindre l'irrespirable sans imposer l'horreur plein cadre. La tyrannie quotidienne est ici suggérée à hauteur de pinceaux d'enfants. (Le Monde) 
On ne saura presque rien sur les belligérants : dans ce premier film épuré, le réalisateur a préféré filmer les dommages subis par les enfants, dont il capte la fougue et la complicité avec une fraîcheur quasi documentaire, une gouaille à la Truffaut. (Télérama) 
Bonsái

(vendredi 2 mars à 20h30 et lundi 5 mars à 19 h) 
Film chilien, français de Cristian Jimenez - 1h 35 -avec Diego Noguera, Natalia Galgani, Gabriela Arancibia - 2011 
 
 
Souvent considérés, à juste titre, comme des rivaux inconciliables, le cinéma et la littérature font rarement bon ménage. À quelques exceptions près. Dont Bonsái, 2è film de Cristian Jiménez, adapté du roman éponyme d'Alejandro Zambra, et qui réussit l'exploit d'unir les deux dans un film insolite, émouvant et brillant. (Le Nouvel Obs) 
 
Quoique marqué de l'empreinte du Truffaut de Baisers volés, Bonsái conforte le caractère singulier du cinéma de Jiménez qui, sous couvert de légèreté et d'une certaine nonchalance, parvient avec élégance à toucher droit au coeur. Bonsái fait partie des bonnes surprises du dernier festival de Cannes. (Positif) 
 
Avec un mélange d’empathie, d’observation ironique et de cruauté́ discrète, le film orchestre une sorte de suspense cérébral à la combustion lente mais déterminée. Quiconque a déjà̀ succombé au vertige de la littérature et caressé l’idée de prendre la plume a toutes les chances d’être captivé.(Première) 
 
Chouette ! Enfin un film qui rend hommage au mensonge, à l'artifice, à l'imposture, à l'imagination. On a ici tout le cinéma doux-amer, mélancolique et délicieusement sud-américain de Cristian Jimenez. (La Gazette d'Utopia)
Gigante

(samedi 3 mars à 17 h 30 et mardi 6 mars à 19 h) 
Film uruguayen, argentin, allemand de Adrian Biniez – 1 h 30 - avec Horacio Camandule, Leonor Svarcas, Carlos Lissardy - 2009 
 
L’Uruguayen Adrián Biniez filme des personnages qui ont tendance à baisser les yeux au lieu de les lever pour décrocher une étoile Au programme : des gestes répétitifs ou silencieux, mais aussi des gags minimalistes d’une tendresse indéniable. Trop raisonnable pour certains, ce film sur la gentillesse surprendra surtout ceux qui s’attendent toujours au pire lorsqu’ils croisent l’amour. (Première) 
Un premier film émouvant et engagé. Une mise en scène inventive, jouant tour à tour avec les dialogues, les silences et les corps. Un petit bijou de délicatesse et de subtilité. (StudioCinéLive) 
Un de ces petits films intelligents, fragiles, humanistes en diable, dont on ressort touché, séduit, heureux. Petit film donc, mais plus costaud qu'il n'en a l'air. (Le Monde) 
 
 
Soirée inaugurale : mercredi 29 février avec El Chino, 3,5€ pour tous 
 
Séances du 1er au 6 mars : 4€ pour les adhérents Huit et Demi, 5€ pour les non adhérents. 
 
Samedi 3 mars entre les deux films 
Présentation des films par Cyrille Callière, suivie d’un buffet. 
 
Cyrille Callière intervient régulièrement pour des comités d'entreprise, des ciné-clubs et des festivals. Il a récemment dirigé une association organisant un festival de cinéma et des manifestations en région Rhône Alpes. Il a également collaboré au festival Vidéoformes et au festival du court métrage de Clermont-Ferrand. Il enseigne actuellement dans le secondaire. 

Travailler fatigue

(Film présenté en avant-première - samedi 3 mars à 21h) 
Film brésilien de Juliana Rojas, Marco Dutra - 1h 39 - avec Helena Albergaria, Marat Descartes, Naloana Lima - 2012 
 
Travailler fatigue nous donne de bonnes nouvelles du cinéma brésilien. Auteurs de courts métrages remarqués, les deux réalisateurs se prêtent à ce qui semble devenir une nouvelle tendance du cinéma sud-américain : les noces du film de genre (ici le film fantastique) et du film d'auteur classique. Travailler fatigue tisse de manière très subtile l'émergence du fantastique dans le film à caractère social. Le monde du travail y est dépeint à la fois avec l'ironie de la satire (le mari qui tente de se réinsérer) et une grande justesse de ton (la volonté de la femme de mener sa propre barque). Malgré quelques baisses de rythme ou de tension, le film affiche un talent certain : une affaire à suivre de près, donc. (Positif)