Printemps 2016
Casa Grande
 
Film brésilien de Fellipe Barbosa - 1h 54 - avec Thales Cavalcanti, Marcello Novaes, Suzana Pires 
 
Cette grande maison est habitée par une petite famille très riche dans un quartier chic de Rio de Janeiro. Soutenu et primé par le principal festival américain de cinéma indépendant, Sundance, ce premier long-métrage du brésilien Fellipe Barbosa livre, sous l'angle d'un psychodrame familial, une remarquable critique des tensions sociales et raciales qui minent la société brésilienne derrière l'image colorée d'un métissage idyllique. 
 
Très personnel, son film n'en est que plus pertinent, à la fois sensible sur des sujets brulants sans être manichéen, élégamment filmé et solidement construit du point de vue dramatique. (Le Canard enchaîné) 
 
mercredi 2, vendredi 4 à 20h30 et dimanche 6 à 17 h
 
 
El Clan
 
Film argentin, espagnol de Pablo Trapero - 1h 48 - avec Guillermo Francella, Peter Lanzani, Lili Popovich 
 
Filmé avec une extraordinaire énergie, parfois très drôle, El Clan témoigne de l'extraordinaire foisonnement du cinéma argentin actuel. (Le Monde) 
 
El Clan a reçu le Lion d'argent à la dernière Mostra de Venise. C'est le meilleur long-métrage de Pablo Trapero ont tranché les critiques (The Daily Telegraph, El Pais) qui l'ont comparé à un... Scorsese. Lumière 2015 au Grand Lyon Film Festival 
 
jeudi 3, dimanche 6 et mardi 8 à 20h30
Ixcanul, volcan
 
Film guatémaltèque, français de Jayro Bustamante - 1h 31 - avec María Mercedes Croy, Maria Telon, Manuel Antún 
 
Ixcanul intrigue : il est assez rare de s'immerger dans un film réalisé et (co)produit au Guatemala. Reste que si le jury de la Berlinale 2015 lui a attribué un Ours d'argent, c'est d'abord et avant tout pour ses qualités cinématographiques. (Positif) 
 
Ixcanul, comme l'était Dersou Ouzala, s'inscrit dans une tradition chamanique du cinéma, de celle qui tente d'imprimer sur pellicule l'invisible, qui saisit au détour d'un plan, l'expression de forces qui nous dépassent. En un unique plan d'introduction d'une puissance rare, beaucoup de choses sont énoncées avec une simplicité désarmante qui dissimule une étonnante maitrise. Jayro Bustamante semble déjà avoir compris l'essentiel de ce qu'est le cinéma et fait des choix très personnels. (Benjamin Cocquenet, Culturopoing) 
samedi 5 à 17h30 et lundi 7 à 20h30
Chala, une enfance cubaine
Avant Première
 
Film cubain d'Ernesto Daranas - 1h 48 - avec Armando Valdes Freire, Yuliet Cruz, Alina Rodriguez 
 
Conducta (titre original) ce sont de superbes histoires d'amour qui s'additionnent. Il y a celle de Chala pour sa mère, pour Carmela sa vieille institutrice, pour Yeni, la petite fille sage. Ensuite, celle de Carmela pour les enfants qui lui sont confiés. Il y a enfin l'amour qu'exprime le réalisateur pour son pays ou plutôt pour les gens qui habitent son pays. Tout cela donne un film paradoxalement et incroyablement optimiste au regard de la misère humaine et de la rigidité sociale qu'il met en scène car le film exprime une chaleur humaine qui semble capable de tout emporter avec elle. (Trigon-film, Genève) 
 
samedi 5 à 20h30
Samedi 5 mars entre les deux films 
Présentation du « cinéma chamanique » par Benjamin Cocquenet : 
Le cinéma "chamanique" est bien plus qu'un cinéma de contenu qui verrait des chamanes en action ou présenterait des rites magiques et souvent ancestraux. 
Ce cinéma s'inscrit dans une certaine idée de cinéma qui court depuis sa création : une idée selon laquelle le cinéma est un media au sens étymologique, c'est à dire un lien. 
Ce lien serait le même que celui qui anime le chamane, ce personnage sorcier qui fait le lien entre les vivants et l'au-delà. 
 
Buffet (5 €,) inscription avant le 1er mars minuit