Printemps 2022
Los Lobos
 
Film mexicain de Samuel Kishi Leopo - 1h 35 - avec Martha Reyes Arias, Maximiliano Nájar Márquez, Leonardo Nájar Márquez 
Max, 8 ans et Leo, 5 ans quittent le Mexique pour s'installer à Albuquerque avec leur mère Lucia à la recherche d'une nouvelle vie. En attendant le retour de leur mère chaque soir, qui travaille sans relâche, Max et Leo observent leur nouveau quartier par la fenêtre. Ils doivent apprendre l'anglais sur des cassettes. La condition imposée par leur mère si ils souhaitent un jour réaliser leur rêver: aller à Disneyland ... 
Los Lobos est un petit bijou de sensibilité porté par le réalisateur mexicain Samuel Kishi Leopo, acclamé à juste titre par les festivaliers qu'il rencontre. Il offre un cinéma abouti, précieux qui choisit l'humilité et la pudeur à travers la figure de deux enfants pour dénoncer la monstruosité du traitement des migrants aux Etats-Unis. (àvoiràLire) 
Inspiré de sa propre histoire, ce premier long métrage du réalisateur mexicain S.K.Leopo est réussi et bouleversant. (Le Canard enchaîné) 

 
Jeudi 17 à 20h30 / Vendredi 18 à 18h / Mardi 22 à18h
Nudo Mixteco : trois destins de femmes 
 
Film mexicain d’Ángeles Cruz -1h 31 - avec Sonia Couoh, Noé Hernandez, Myriam Bravo 
Trois histoires s’entrecroisent à la fête patronale de San Mateo, village mixtèque de la région d’Oaxaca, trois femmes font le choix de l’émancipation. Maria, revenue au village pour enterrer sa mère, renoue avec Piedad, son amour de jeunesse. Chabela fait face au retour d’Esteban, son ancien époux, furieux de voir qu’elle a refait sa vie sans lui. Toña revit un traumatisme lié à son enfance qu’elle décide de ne plus taire. À leur manière, ces trois femmes vont tenter de s’affranchir des pratiques patriarcales et des traditions dans une société mexicaine en pleine mutation. 
Si le parti pris social et féministe de Nudo Mixteco semble démonstratif, la finesse de sa structure narrative et la manière dont chaque épisode dialogue avec l'autre au moyen de croisements spatio-temporels convainquent. (Les Cahiers du Cinéma) 
Loin de la tentation de la fulgurance ou du sensationnel, la griffe d'Angela Cruz se caractérise fondamentalement par une qualité bien trop rare : la délicatesse. (Culturopoing) 

 
Mercredi 16 à 20h30 et dimanche 20 à 20h30
A nos enfants 
 
Film brésilien de Maria de Medeiros - 1h 47 - avec Marieta Severo, José de Abreu, Laura Castro 
Vera, qui a combattu la dictature dans les années 70, s’occupe aujourd’hui à Rio d’un orphelinat pour enfants séropositifs. Sa fille, Tania, essaye depuis plusieurs mois, avec sa compagne, Vanessa, d’avoir un enfant par PMA. Entre elles deux, un fossé s’est creusé… 
La finesse de l'interprétation et la qualité d'écriture des personnages, qui existent en tant qu'êtres de chair et non porte-parole d'une thèse, confèrent au film une force indéniable, lui permettant de dérouler de manière naturelle et limpide un récit enchâssant hardiment une réflexion sur la mémoire et l'anticipation, le renoncement et l'introspection, au sein d'une méditation plus générale sur l'acceptation du désir de l'autre, préalable à toute construction personnelle. (Positif) 
 
 
Samedi 19 à 17h et mardi 22 à 20h30
La Fièvre 
 
Film brésilien, français, allemand de Maya Da-Rin - 1h 38 - avec Regis Myrupu, Rosa Peixoto, Johnatan Sodré  
Manaus, une ville industrielle au cœur de la forêt amazonienne. Justino, un amérindien de 45 ans, est agent de sécurité dans le port de commerce. Sa fille se prépare à partir pour Brasília afin d’y suivre des études de médecine. Confronté à la solitude de sa modeste maison et persuadé d’être poursuivi par un animal sauvage, Justino est saisi d’une fièvre mystérieuse. 
C'est une étrange ambiance, proche du rêve éveillé qui règne dans cet envoûtant premier long métrage de Maya Da-Rin, réalisatrice et vidéaste brésilienne. Un mélange de quiétude douce, de gestes attentionnés et de menace diffuse. Entre réalisme du quotidien et hantise, le film oscille de manière fluide. Imprégné de la culture, des croyances et de la langue des peuples indigènes de la région du haut Rio Negro, La Fièvre évoque leur condition avec sagacité et soin. Rien ne pèse, tout est pesé. (Télérama) 

 
Mercredi 16 à 18h et lundi 21 à 20h30
Employé / patron
 
Film uruguayen, argentin, brésilien, français de Manuel Nieto Zas - 1h 46 - avec Nahuel Perez Biscayart, Cristian Borges, Fátima Quintanilla, Justina Bustos 
Un petit patron agricole, préoccupé́ par la santé de son bébé́, tente de conjuguer sa vie personnelle à son travail chronophage. Pour son exploitation de soja, il recrute un jeune homme de 18 ans qui a un besoin urgent de gagner de l’argent pour subvenir aux besoins de sa famille, récemment agrandie. Un jour un terrible évènement advient sur la plantation. 
Ce film dont la sortie nationale est prévue au 6 avril est présenté en avant-première. Il a obtenu le Grand Prix Fiction au 41è Festival International du film d'Amiens (12-20 nov 2021). 
Une manière de filmer à la fois spectaculaire et qui semble couler de source. (Positif) 


Samedi 19 à 21h
 

La Conspiration des belettes
 
Film argentin, espagnol de Juan José Campanella - 2h 09 - avec Graciela Borges, Oscar Martinez, Luis Brandoni 
Quatre vieux amis : un réalisateur, un scénariste, une actrice et son mari partagent une grande maison à la campagne. Ils mènent une vie paisible jusqu’à l’arrivée d'un jeune couple d’agents immobiliers sans scrupules prêt à tout pour récupérer la propriété… Mais c’est sans compter sur la malice de ces septuagénaires. 
Avec ses vieilles gloires sarcastiques, le réalisateur de Dans ses yeux signe une comédie noire rendant hommage au cinéma. Si elle perd un peu de son humour mordant en gagnant en profondeur, son finale se révèle aussi amoral que jubilatoire. (Le JDD) 
Deux heures de plaisir avec des acteurs qui ont dû beaucoup s'amuser aussi. (Femme Actuelle) 
Huis clos intelligent et jubilatoire. (Le Canard enchaîné) 

Vendredi 18 à 20h30 et dimanche 20 à 17h30
 

Samedi 19 mars
Intervention de Florence Coronel sur le cinéma d'Amérique du Sud et repas sud-américain 
 
 
Repas (8 €,) inscription avant le 17 mars minuit,