Italie 2023
La Chimère - Avant Première
Samedi 25 à 21h  
Film d’Alice Rohrwacher - Italie, Suisse, France - 2h 10 - avec Josh O'Connor, Carol Duarte, Isabella Rossellini 
 
Chacun poursuit sa chimère sans jamais parvenir à la saisir. Pour certains, c'est un rêve d’argent facile, pour d'autres la quête d’un amour passé… De retour dans sa petite ville du bord de la mer Tyrrhénienne, Arthur retrouve sa bande de Tombaroli, des pilleurs de tombes étrusques et de merveilles archéologiques. Arthur a un don qu’il met au service de ses amis brigands : il ressent le vide. Le vide de la terre dans laquelle se trouvent les vestiges d’un monde passé. Le même vide qu’a laissé en lui le souvenir de son amour perdu, Beniamina. 
Après Heureux comme Lazzaro (Prix du scénario en 2018) et Les Merveilles (Grand prix du Festival de Cannes 2014), Alice Rohrwacher soumet à la compétition une immersion dans une activité qui questionne à la fois le rapport à la mort et à l'art. (France Culture) 
En sortant de la projection de ce film de bande et de contrebande, peuplé de pilleurs de tombes étrusques, on retient deux ou trois choses qui rendent l’expérience prodigieuse : tout d’abord l’image, signée par la directrice de la photographie Hélène Louvart, le grain du 35 millimètres scrutant les fresques italiennes dans un clair-obscur, le super-16 et le 16 millimètres transportant le spectateur dans le conte. La narration ensuite, qui sonde au-delà des dialogues, expérimente un langage muet et puise dans les chansons, interprétées par les comédiens, quelques éclairages sur la vie d’Arthur (Le Monde) 
 
L'Enlèvement
 Jeudi 23 : 20h30 / dim.26 : 20h / mardi.28 : 20h30
 Film de Marco Bellocchio - Italie, France, Allemagne - 2h 15 - avec Enea Sala, Leonardo Maltese, Paolo Pierobon 
En 1858, dans le quartier juif de Bologne, les soldats du Pape font irruption chez la famille Mortara. Sur ordre du cardinal, ils sont venus prendre Edgardo, leur fils de sept ans. L’enfant aurait été baptisé en secret par sa nourrice étant bébé et la loi pontificale est indiscutable : il doit recevoir une éducation catholique. Les parents d’Edgardo, bouleversés, vont tout faire pour récupérer leur fils. Soutenus par l’opinion publique de l’Italie libérale et la communauté juive internationale, le combat des Mortara prend vite une dimension politique. Mais l’Église et le Pape refusent de rendre l'enfant, pour asseoir un pouvoir de plus en plus vacillant... 
Opéra tragique et dense où une multitude de récits à intérêt similaires s’enchevêtrent, L’Enlèvement bascule harmonieusement d’un genre à l’autre : drame, fresque historique, thriller judiciaire. Marco Bellocchio revisite d’un même geste, un fait divers encore trop peu connu, vingt années cruciales dans l’évolution structurelle de la démocratie italienne et sa propre filmographie. (Culturopoing.com) 
Marco Bellocchio signe un nouveau monument de cinéma avec cette tragédie inspirée d’une histoire vraie stupéfiante et orchestrée comme un opéra flamboyant qui sidère par sa mise en scène d’une ampleur et d’une intensité rarement égalées, son récit passionnant et édifiant, sa reconstitution splendide.( Le Journal du Dimanche) 

Vera
Merc. 22 : 20h30 / lundi 27 : 20h30 
Film de Tizza Covi, Rainer Frimmel - Autriche - 1h 55 - avec Vera Gemma, Daniel De Palma, Sebastian Dascalu 
Vera, actrice blond platine au chapeau de cowboy vissé sur la tête, mène difficilement sa carrière, dans l’ombre de son père, Giuliano Gemma, icône du cinéma italien des années 60. Elle vit au jour le jour dans le petit monde du showbiz, lassée de ses relations superficielles. A la suite d’un accident de la route dans un quartier populaire de Rome, Vera rencontre un jeune garçon de huit ans et son père. Elle tisse une relation intense avec eux, découvre alors la vraie vie, et peut-être même une nouvelle famille. 
Ce docufiction sensible offre à la fille de Giuliano Gemma, star de westerns spaghetti dans les années 60, l’occasion de s’affranchir de la célébrité paternelle pour se révéler dans toute son humanité, loin de son image de bimbo superficielle. (Libération) 
Si La Pivellina (2009) et Mister Universo (2016) exploraient les coulisses de cirques de petite taille, Vera a ceci de troublant que la fille de star cabossée renvoie au couple de réalisateurs le miroir déformant de leur art. (Cahiers du Cinéma) 


Les huit Montagnes
Vendredi à 18h / dimanche à 17h30  
 
Film de Charlotte Vandermeersch, Felix Van Groeningen - Italie, Belgique, France - 2h 27 - avec Luca Marinelli, Alessandro Borghi, Filippo Timi 
Pietro est un garçon de la ville, Bruno est le dernier enfant à vivre dans un village oublié du Val d’Aoste. Ils se lient d’amitié dans ce coin caché des Alpes qui leur tient lieu de royaume. La vie les éloigne sans pouvoir les séparer complètement. Alors que Bruno reste fidèle à sa montagne, Pietro parcourt le monde. Cette traversée leur fera connaître l’amour et la perte, leurs origines et leurs destinées, mais surtout une amitié à la vie à la mort. 
D'après Les Huit Montagnes de Paolo Cognetti. 

Entre l’homme enraciné dans sa région et celui qui ressent l’appel du large, entre le rat des champs et le rat des villes, une complicité se développe au fil des décennies. Le spectateur, émerveillé par la beauté des images de Ruben Impens et de la musique signée Daniel Norgren, partage de bien beaux moments en leur compagnie, loin des folies du monde. (20 Minutes) 
Incroyablement filmé (les montagnes occupent tout l'espace du cadre carré), incroyablement incarné, le film produit des vibrations intimes puissantes et impressionne par sa maestria visuelle et sa manière de mettre l'homme face à lui-même, entre doute, renoncement et espoir émerveillé. (Première) 

La Planète des vampires
Samedi à  17 h 30 
 Film de Mario Bava - Italie, Espagne - 1h 26 - avec Barry Sullivan, Norma Bengell, Angel Aranda 
Les vaisseaux spatiaux Argos et Galliot s’approchent d’une planète inconnue dont provient un mystérieux signal. Soudain, l’Argos est pris dans une force d’attraction magnétique faisant perdre connaissance à tous les membres de l’équipage, à l’exception du commandant Mark qui parvient à effectuer les manœuvres nécessaires à l’atterrissage. Après que le vaisseau a touché le sol, Mark a cependant la surprise de voir ses compagnons saisis par une rage homicide, dont ils n’ont plus aucun souvenir une fois qu’ils sont revenus à leurs esprits. Les deux vaisseaux étant hors d’usage, les survivants se retrouvent donc coincés sur cette étrange planète, désormais convaincus qu’il s’y tapit une force invisible vouée à les mener à leur perte…
En 1965, le roi du giallo Mario Bava se lâche dans un délirant trip SF sous influence pop-art. (Inrockuptibles) 
Le chef-d’œuvre SF du maître de l'horreur Mario Bava ressort en salle dans une copie restaurée qui rend justice à sa plastique affolante. (GQ) 

Samedi 25 : Repas italien et conférence de Martin Barnier sur le cinéma italien

Entrée : 6 € par film 
PAF pour le buffet : 10 € Merci de vous inscrire pour le repas italien avant le 22 novembre :