Depuis la fin des années 90, les œuvres de jeunes cinéastes ont apporté une nouvelle vitalité au cinéma argentin, d’autant plus inattendue que le pays reste dans une situation économique difficile. Cette profusion est le résultat d’une conjoncture inédite : l’émergence d’une génération de réalisateurs a coïncidé avec un bouleversement du mode de production, notamment dû à la création d’une école de cinéma à Buenos Aires, Universidad del Cine, qui a démocratisé l’accès à la réalisation, et dont est notamment issu Pablo Trapero, auteur d’études naturalistes de l’Argentine contemporaine.

Ce qui rapproche une majorité de ces films, qu’ils soient tournés en ville ou en milieu rural, qu’ils se veulent réalistes ou empruntent des chemins métaphoriques, c’est le désir de retranscrire le quotidien, de s’attacher à des personnages ordinaires. Ces cinéastes estiment être issus du tiers-monde, et veulent témoigner de leur réalité.

Grégory Valens, critique à Positif